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Conférence « MéMo : rééditer les livres patrimoniaux »

lundi 16 mai 2011 à 14H00

Monsieur Me (Yves Mestrallet) et Madame Mo (Christine Morault) sont, depuis 1993, dans un bateau qui a le vent en poupe. Amarrées dans un passage nantais, loin des cercles parisiens, les éditions pour la jeunesse MeMo, avec une conviction discrète et un remarquable professionnalisme, rafraîchissent de leurs embruns subtils et raffinés les étals de librairies parfois asphyxiées par le mercantilisme d’une production trop abondante et souvent inutile, où règnent la violence de couleurs agressives et le gigantisme des formats.

Tout est bon dans leur petit catalogue si distingué, rien à jeter…

La nouvelle collection Primo rassemble, dans de petits livres souples et cousus, imprimés sur l’élégant papier bouffant de la maison, de courtes fictions en images.

Tout-petits MeMômes (Ah! Le joli nom!) initie le regard des petits au plaisir des formes et des couleurs, sans délester les textes de significations fortes.

Ludisme et créativité graphique pour Livres en jeu et Les Livres d’Anne Bertier.

Les albums donnent une large place aux talents nouveaux que Me et Mo savent découvrir. Et ils se voient ainsi récompensés des Prix Sorcières, comme Anne Crausaz pour Raymond rêve en 2009 et Mélanie Rutten pour Öko un thé en hiver en  2011. Cette année, consécration suprême,  le Prix Opera prima de la Fiera del Libro per Ragazzi de Bologne a été décerné à Ghislaine Herbera pour son Monsieur Cent têtes qui méritait bien cet honneur.

Très jolis voyages en papier que la collection Livre d’auteur, variée et originale à la fois, qui ouvre ses pages sur l’univers d’un auteur-illustrateur.

Tous ces livres naissent entourés de soin et d’amour. Leurs papiers sont épais et doux au toucher, leurs maquettes toujours pertinentes et élégantes, leurs couleurs reproduites avec une précision d’orfèvre.

C’est cette exigence qui préside à la féconde collaboration de MeMo avec Les Trois Ourses pour des rééditions de livres patrimoniaux qui ont fait date dans l’histoire éditoriale, redonnant de la lisibilité à des artistes jusque-là connus d’un tout petit cénacle de spécialistes, comme Nathalie Parain, Elisabeth Ivanovsky, Vladimir Lebedev ou Franciszka Themerson.

Les Grandes rééditions et les Classiques étrangers ont permis au public français de passionnantes (re)découvertes d’artistes venus des Pays de l’Est (les deux Josef, Wilkon et Çapek),  mais aussi d’Outre-Atlantique (Shel Silverstein).

De la très belle ouvrage.

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