En 1945, la découverte du New Yorker, et de son dessinateur emblématique Saul Steinberg, va profondément
influencer toute une génération d’artistes. Exit le comique, place à l’insolite, mêlé d’une certaine dose de
saugrenu et de cruauté, un esprit nouveau qu’André François, sensible à cette approche surréaliste du
quotidien, va adopter avec bonheur. Aux côtés de Bosc, Chaval et Mose, tous réunis dans Manigances,
recueil au titre trouvé par Jacques Prévert où les images parlent d’elles-mêmes, André François contribuera
à renouveler sensiblement le genre du dessin d’humour dans la presse française et internationale. L’enjeu
de cette exposition sera d’effectuer un tour d’horizon des artistes inspirés par cette révolution visuelle, de
redécouvrir les figures incontournables de notre imaginaire collectif, telles que Sempé, Siné ou Ronald
Searle, tout en redonnant de la visibilité aux oeuvres d’artistes injustement oubliés ayant pris part à ce
bouleversement graphique.

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