1. La rencontre avec un auteur- illustrateur.
Le but étant de sensibiliser les élèves au livre en leur faisant découvrir les étapes de mon métier. De l’inspiration qui mène à l’écriture d’une histoire, aux illustrations qui l’accompagnent. La réalisation de celles-ci avec des techniques d’illustration comme celles du dessin à la plume et leur mise en couleur. La confrontation avec l’éditeur puis avec l’imprimeur.
La visite de mon exposition autour des croquis et originaux, de mes deux derniers albums, vont permettre de suivre précisément les « chemins de la création », abordés ensemble au cours de cet atelier, avec des exemples précis, tel le chemin de fer, les planches esquissées, et les originaux.
2. L’écriture de l’histoire.
Elle s’est faite autour d’un thème d’actualité que leur professeur désirait aborder cette année : l’environnement de la planète – le réchauffement climatique.
Nous avons abordé l’écriture en déclinant sur un paper-board les problématiques actuelles comme : la déforestation, la désertification, la fonte des banquises, la disparition des espèces que nous avons classé par zone géographique, puis en représentant ces phénomènes en les dessinant librement.
Des idées sont apparues aussitôt : bûcherons, familles isolées, monstres, hamburgers (!!!). On a pensé alors à ceux qui étaient directement touchés par ces changements climatiques. La misère de ces derniers nous ont conduit à la réécriture du Petit Poucet. Ses frères et lui allaient êtres abandonnés aux quatre coins du monde, où vivraient des ogres « climatiques », causes de toutes ces perturbations écologiques. Nous avons donc réalisé une nouvelle version du « Petit Poucet » à notre sauce.
Devant l’ambition de notre projet : dénoncer les injustices dûes à un mauvais traitement de notre planète, nous avons divisé l’ensemble de la classe par petits groupes. Chacun a pris le soin d’explorer un thème personnel en suivant de près le déroulement classique du conte. Les six frères et une sœur (!) (sept groupes) seront éparpillés suite à une tornade, à travers le monde, et aux points stratégiques qui nous ont intéressés.
3. La réalisation des illustrations
Les groupes ont ensuite réalisé un « Story board », pour définir un découpage visuel de leur histoire, (Le « chemin de fer »). Chaque « artiste en herbe » a ainsi eu une séquence à réaliser. Après quelques exercices pour bien maîtriser la technique de la plume avec de l’encre de chine noire (Quelques taches obligent !), nous sommes passés aux originaux, sans oublier nos petits cailloux !
J’espère que ce temps passé ensemble, au cours de cette courte aventure, restera un souvenir précieux dans la mémoire de mes jeunes disciples passionnés, ainsi que dans celle de ceux que je tiens ici à remercier. Le Centre André François de Margny-lès-Compiègne, Janine Kotwica, à l’origine de cette entreprise, Catherine Bajot, qui m’a accompagné au cours de ce projet, Denis Liégeois, enseignant de la SEGPA si plein d’attention et d’écoute envers ses élèves, et leur Directeur, qui ont permis ce type de projet si précieux autour du livre. Un grand merci à l’accueil de chacun à la bibliothèque Jean Moulin à Margny, à monsieur le Maire Bernard Hellal et à son adjointe à la Culture, Christine Muller qui ont accueilli avec enthousiasme mon exposition et ce projet de résidence.
Jean-Charles Sarrazin 14-12-2010
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